L"Amérique prisonnière d"un cercle infernal de violence Plus
Slate.fr11 juillet 2016RebloguerPartagerTweeterÉpinglerEnvoyer

Toujours plus d"armes, toujours plus de peur, toujours plus de morts -et aucune issue en vue.
Philando Castile s"occupait de la cantine scolaire fréquentée par les enfants d"un de nos amis. De l"avis général, Phil, comme tout le monde l"appelait, suscitait beaucoup de sympathie autour de lui. Aujourd"hui, Phil est mort, dernière victime en date sur la liste en perpétuelle extension des noirs tués par la police lors d"un banal contrôle routier. Cette fois-ci, a priori à cause d"un phare arrière cassé.
On sait quelle place occupe la question de la race dans ces homicides. La semaine dernière, le gouverneur du Minnesota, Mark Dayton, n"aurait pas pu être plus clair en déclarant: «Est-ce que cela serait arrivé si les passagers ou le conducteur de la voiture avaient été blancs? Je ne le pense pas, non.» Et nous ne le pensons pas non plus. Comme l"observe Barack Obama, faisant écho à l"opinion minoritaire récemment exprimée par la juge de la Cour suprême Sonia Sotomayor dans l"affaire Utah v. Strieff, les morts comme celle de Phil n"ont rien de cas isolés. Elles sont au contraire «symptomatiques d"un ensemble plus large de disparités raciales existant au sein de notre système pénal».
Que les inégalités raciales aient joué un rôle crucial dans la mort de Phil est une réalité indéniable. Mais il faut aussi, à notre avis, souligner combien cette affaire diffère de beaucoup d"autres: il avait une arme sur lui. Selon le témoignage de sa petite amie, c"est un fait qu"il aurait spontanément porté à la connaissance du policier qui venait de l"arrêter, et elle aurait même précisé qu"il était détenteur d"un port d"arme dissimulée. (Une information que les civils sont incités à révéler lors de toute interaction avec la police). Sauf que cela n"a évidemment rien changé. Quand Phil a voulu prendre son portefeuille, le policier a pensé «revolver» et lui a tiré dessus à travers la fenêtre ouverte (…) Lire la suite sur Slate.fr
RebloguerPartagerTweeterÉpinglerEnvoyer
L"Amérique prisonnière d"un cercle infernal de violence
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire